Il semble que le muguet aussi appelé lys des vallées, une plante originaire du Japon, soit présente en Europe depuis le Moyen-Age. La plante à clochettes a toujours symbolisé le printemps et les Celtes lui accordaient des vertus porte-bonheur. Le 1er mai 1561, le roi Charles IX officialisa les choses : ayant reçu à cette date un brin de muguet en guise de porte-bonheur, il décida d'en offrir chaque année aux dames de la cour. La tradition était née.
La fleur est aussi celle des rencontres amoureuses. Longtemps, furent organisés en Europe des "bals du muguet". C'était d'ailleurs l'un des seuls bals de l'année où les parents n'avaient pas le droit de cité. Ce jour-là, les jeunes filles s'habillaient de blanc et les garçons ornaient leur boutonnière d'un brin de muguet. A Paris, au début du siècle, les couturiers en offrent trois brins aux ouvrières et petites mains. Mais il faut attendre 1976 pour qu'il soit associé à la fête du 1er mai. Sur la boutonnière des manifestants, il remplace alors l'églantine et le triangle rouge qui symbolisaient la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.
C'est l'exception qui est la règle. Habituellement, la vente de fleurs sur la voie publique est interdite (en dehors des étals des fleuristes, évidemment). Cependant, le 1er mai, la vente du muguet sauvage est autorisée pour les particuliers "à titre exceptionnel conformément à une longue tradition". Il convient néanmoins de respecter les règles fixées par la commune. Ainsi, à Paris, il est interdit de s'établir à moins de 40 mètres d'un fleuriste et commerces. D'autres communes prohibent l'installation de comptoirs en bois ou le fait d'attirer l'attention des clients à voix-haute.